Je n'aurai pas du rever plus longtemps, mon souffle enseveli dans les lignes de tes cheveux, tes yeux ancrés dans les fossés de mon coeur. J'étais murmuré par chacun de tes mots, tracé par chacune de tes lettres, créé par une spirale de tes notes itinéraires.

 Ces notes.... Qui m'animaient tel un pantin au coeur de bois, où tu procréais ton nom d'une facon continue. Je n'aurai jamais imaginé que nos premieres mains entrecroisées auraient valu la perte d'un etre aimé. Je t'ai perdu l'espace d'un instant qui se prolongera tout au long d'une frise chronologique nommée " vie". Je t'ai retrouvé dans un cercueil en bronze, je n'ai pu récupéré ton joli coeur émiétté.
 
Ce joli coeur doré de sang vermeil et désséché.
Depuis mes notes pleurent au son d'une voix perdue, l'homme souffre mais sera de vie vêtue. Je marche a reculon sans toutefois trébucher, je marche et je me traine jusqu'a une tombe vidée. Remplie d'une poussiere d'os que j'aspirerai par mon âme.

Que vive une femme a travers mes mélodies, que vive l'amour et que périsse l'ennui, qu'en des larmes alourdies je te redonne esprit, qu'en des pensées grignotées, j'occupe l'essence de ton etre en carence, qu'en de futiles consonnes et voyelles, vive la Lettre à L' Absence.