J'aurai tant voulu devenir là ton miroir,
Pour refléter seulement nos deux visages
J'aurai tant donné pour voir en toi un espoir
Quelques mots rassurant que tu n'as plus d'usage.


Mais l'été arrivé, tu fus parti au loin
Me laissant que des mots, des paroles acérés
Balayant nos mémoires, je t'ai vu préférer
Des mots doux et des bras qui n 'étaient pas les miens.


C'est l'Hiver maintenant, et je recouvre mon coeur
De son armure de glace, forteresse imprenable.
Et l'amour d'autrefois vient nourrir la rancoeur
De ce que tu m'as pris, tel un impardonnable.

 



Quand on n’a que nos pleurs

Pour guérir lentement,

Pour effacer le temps,

Sur un air de douceur…

 

Quand on n’a que les armes

Pour juger nos rancœurs

Pour oublier les heures

Qui vous cherchent une larme.

 

Quand on n’a que Faiblesse

Pour croire aux rendez-vous,

Pour vouloir être fou,

D’un amour sans promesses…

 

Quand on n’a  que nos mains

Pour dessiner l’amour,

Pour vouloir être sourd,

Et n’entendre que Demain.

 

Quand on n’a que nos yeux

Pour cacher les remords

Et pour y croire encore

D’un espoir dangereux.

 

Quand on n’a que nos rêves

A s’offrir en voyage,

Pour créer des mirages

Que le réveil achève…

 

Quand on n’a que nos vies

Pour découvrir le monde

Et compter les secondes

Que l’on passe avec lui.

 

Quand on n’a que les livres

Pour s’évader d’ici.

Pour unique folie,

Des histoires qui dérivent.

 

Quand on n’a que musique

Pour vivre de nos blessures

Pour combattre les ruptures

De notes mélancoliques.

 

Alors, sans avoir rien

Que la force d’exister

Nous aurons en refrain

La liberté.