Ils illuminent de vie ces tragédies muselées,
Ces papiers bien écrits qui finissent par brûler.
Commençant par « je t’aime. Moi non plus ! » Et après ?
Toutes les fleurs du mal n’ont pas la même rosée.
Ils encensent le Bonheur de leur peau parfumée,
Vous font croire à l’avenir mais ravivent le passé.
La Douleur, orpheline, vient poser un baiser,
De ses mains si chagrines, vous tend tous ses regrets.
Les amoureux nouveaux que l’on croise dans les rues
Font de votre existence un vol inaperçu.
Je les regarde partir, en sachant que demain
Ils pourraient se réjouir de prendre un autre chemin.
Toutes ces frivoles histoires, ces « héros » d’aujourd’hui,
Se réchauffent le cœur lors des soirées de pluie.
Je demeure incertain, lorsque viennent jusqu’ici
Les amants éperdus qui vous prennent en ami.