Où sont passés les rires d’antan,
Les hymnes de guerre qu’on danse enfant.
Et la poussière des souvenirs
Reflétant hier sur l’Anadyr.
Où sont partis les chants d’oiseaux,
Nos lèvres regorgées de Minto
Les éternels baisers volés,
Les soirs de pluie, au bord d’l’Allier.
Que reste t-il de nos délices
Faits prisonniers par nos milices,
Lors des ballades sur les chemins,
Chassant l’ennui des rives du Rhin.
Qu’ils soient alliés ou adversaires
Ils ont tous fait la même guerre.
Les champs de ruine, les interdits
Ont été leur rythme de vie.
Aujourd’hui on leur rend hommage.
Comme un livre avec une seule page
On relit sans cesse leur Histoire,
Posé sur les rives de la Loire.